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corps mortels : & voici selon lui les plaisirs que les intelligences goutent dans le ciel, & comment les ames déchurent de cet état heureux. »

«[1] Le grand Jupiter, dit-il, animant son char aîlé marche le premier suivi de tous les Dieux inferieurs & des Genies. Ils parcourent ainsi les cieux dont ils admirent les merveilles infinies ; mais lorsqu’ils vont au grand festin, ils s’élevent au haut du ciel au-dessus des Spheres. Aucun de nos Poëtes n’a chanté jusqu’ici, ni ne peut chanter suffisamment ce lieu sublime.[2] Là les ames contemplent par les yeux de l’esprit, l’essence vrayement existente qui

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  2. Ὑπερουράνιος τόπος.