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ton, qui ont travaillé ici-bas à se dégager de toute souillure terrestre, se retirent après la mort dans un lieu invisible, qui nous est inconnu, où le pur s’unit au pur, le bon s’unit à son semblable, & notre essence immortelle à l’essence divine. »

Il appelle ce lieu la premiere Terre où les ames faisoient leur demeure avant leur dégradation. « La terre est immense,[1] dit-il, nous n’en connoissons & n’en habitons qu’un petit coin. Cette terre étherée, ancien séjour des ames, est placée dans les pures régions du ciel, où sont les astres. Nous qui vivons dans ces abîmes profonds, nous nous ima-

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