Page:Ramsay - Les Voyages de Cyrus, éd. Quillau, 1727, tome 2.pdf/335

Cette page a été validée par deux contributeurs.

dit-il, appelloient le corps une prison, parceque l’ame est ici dans un état de punition, jusqu’à ce qu’elle ait expié les fautes qu’elle a commises dans le ciel. »

« Les ames, continue Platon,[1] qui se sont trop adonnées aux plaisirs corporels, & qui se sont abruties, errent sur la terre, & rentrent dans de nouveaux corps. Car toute volupté & toute passion attachent l’ame au corps, lui persuadent qu’elle est de même nature, & la rendent, pour ainsi dire, corporelle ; de sorte qu’elle ne peut s’envoler dans une autre vie ; mais impure & appesantie, elle s’enfonce de

  1. Phedon p. 61. 62. 63.