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état heureux, où il n’y avoit ni malheurs, ni crimes, ni travail, ni peines, ni maladies, ni mort.[1]

Ils nous représentent au contraire le siecle de fer, comme le commencement du mal physique & moral. Les souffrances, les vices, tous les maux cruels sortent de la boëte fatale de Pandore, & inondent la terre.[2]

Ils nous parlent du siecle d’or renouvellé, comme d’un temps où Astrée doit revenir sur la terre, où la justice, la paix & l’innocence doivent reprendre leurs premiers

  1. Voyez Hesiod. de Sœcul. aureo. Orph. apud Proclum Theol. Plat. Lib. V. Cap. 10. Lucret. Lib. 5. Ovid. Metamorp. Lib. 1. fab. 3. Virg. Georg. Lib. 2. vers. 336.
  2. Ovid. Met. Lib. 1. fab. 4. 5. & 6. Virg. Georg. Lib. 1. vers. 126. Juven. Satir. 6.