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il est assez aveugle & insensé pour oublier son origine celeste, & pour craindre de retourner dans sa patrie. »

Tels étoient les raisonnemens de Ciceron lorsqu’il consultoit ses lumieres naturelles, & que l’envie de faire briller son esprit ne l’engageoit plus à défendre la doctrine des Pyrrhoniens.

Ecoutons enfin Seneque le Stoïcien. Il étoit precepteur de Neron & vivoit dans un siécle où le christianisme n’étoit pas assez respecté pour que les payens en empruntassent des lumieres philosophiques.

« Il importe peu, dit-il,[1] de quel nom on appelle la premiere

  1. Senec. Edit. Ant. à Lipsio 1632. de Benef. Lib. 4. p. 311.