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l’autorité de qui toutes les natures intelligentes peuvent encore moins se soustraire que les natures corporelles. « Selon l’opinion des plus sages & des plus grands genies, dit ce Philosophe,[1] la Loi n’est pas une invention de l’esprit humain, ni l’établissement arbitraire des peuples, mais une suite de la raison éternelle, qui gouverne l’Univers. »

« L’outrage que Tarquin fit à Lucrece, continue-t-il, n’en étoit pas moins criminel, parcequ’il n’y avoit point encore de Loi écrite à Rome contre ces sortes de violences. Ce Tyran manqua à la Loi éternelle qui n’a pas commençé à être Loi, lorsqu’elle

  1. Cic. de leg. lib. 2. p. 1194.