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ses ; que nul mortel ne peut les penetrer ; & qu’il ne faut adorer ce Dieu caché que par le silence. C’est ce premier principe qu’il appelle en plusieurs endroits l’Etre, l’unité, le bien souverain.[1] Le même dans le monde intelligent, que le soleil dans le monde visible. » C’est selon Platon cette fontaine de la Divinité que les Poëtes nommoient Cœlus.

Ce Philosophe nous represente ensuite le premier Etre comme sortant de son unité pour considerer toutes les differentes manieres par lesquelles il peut se dépeindre au dehors. Par là se forme dans l’entendement divin, le monde intelligible contenant les idées de tou-

  1. De Repub. Lib. 6. p. 686.