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ait eu une idée de la création. La matiere selon lui n’étoit éternelle que parcequ’elle étoit produite de tout temps. Il ne l’a jamais regardée comme independante de Dieu, ni comme une émanation de sa substance ; mais comme une veritable production.[1] Il est vrai que dans son Timée Locrien[2] il appelle quelquefois la substance divine une matiere incréée ; mais il la distingue toujours de l’univers sensible, qui n’en est qu’un effet, & une production.

Il n’est pas surprenant que Pla-

  1. Voyez Cic. Tusc. quæst. lib. 1. p. 1059. Possumus-ne dubitare quin mundo præsit aliquis effector, ut Platoni videtur, vel moderator tanti operis, ut Aristoteli placet.
  2. Plat. Tim. Loc. pag. 1089. Ἰδέαν, ὕλαν, αἰσθητόν τε, ἔκγονον τουτέων.