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l’ouvrage d’un Dieu Eternel,[1] & qu’elle est immortelle à cause de son principe.[2] »

Ce Philosophe croyoit que l’homme étoit composé de trois parties, de l’esprit pur, d’une matiere étherée, qu’il appelloit le char subtil de l’ame, & d’un corps mortel ou grossier. Il étoit encore redevable de cette idée aux Egyptiens, qui l’avoient donnée peut-être aux Hebreux, dont la Theologie distingue[3] l’esprit pur,[4] le corps celeste,[5] & le corps terrestre.

Les Pythagoriciens appellent souvent le char subtil ou le corps celeste, l’Ame, parcequ’ils la regardent comme la vertu active qui

  1. Ibid. de Nat. Deor. lib. 2.
  2. Tuscul. lib. 1. & de Consol. p. 1300.
  3. Πνεῦμα.
  4. Ψύχη.
  5. Σῶμα.