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Ils ne m’ont parlé de Jupiter que comme d’un Legislateur qui promettoit son nectar & son ambroisie, non aux vertus solides, mais à la croyance de certaines opinions, & à l’observance de quelques cérémonies extérieures qui ne servent ni à éclairer l’esprit, ni à épurer le cœur.

La corruption des Prêtres, & leur avarice, est, reprit Pythagore, la source de tous ces maux. Les Ministres des Dieux établis d’abord pour rendre les hommes bons, tournent souvent le Sacerdoce en un vil métier, & ne s’attachent quelquefois qu’au spectacle de la Religion. Les hommes vulgaires n’entendant plus le sens mystérieux des Rites sacrés, tombent