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n’est plus absurde que l’idée qu’on nous donne ordinairement de leur Theologie. Rien aussi n’est plus outré que le sens allegorique que certains Auteurs ont voulu trouver dans leurs Hieroglyphes.

D’un côté il est difficile de croire que la nature humaine puisse jamais être assez aveuglée pour adorer des insectes, des reptiles, & des plantes qu’on voit naître & perir tous les jours, sans y attribuer certaines vertus divines, ou sans les regarder comme des symboles de quelque puissance invisible. Dans les païs les plus barbares, on trouve quelque connoissance d’un Etre superieur, qui fait l’objet de la crainte, ou de l’esperance des Sauvages les plus grossiers. Quand on sup-