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le demande pas pour son propre avantage, mais pour le bien de ses créatures : Il veut qu’elles soient heureuses, & qu’elles contribuent à leur bonheur ; qu’elles soient heureuses par amour, & par un amour de pur choix ; c’est ainsi que leur mérite augmente leur félicité.

Je commence à vous entendre, dit Cyrus ; le mal moral ne vient point de l’Etre souverainement bon, sage & puissant, qui ne peut pas manquer à sa créature, mais de la foiblesse inséparable de notre nature bornée, qui peut se tromper & s’égarer. Expliquez-moi à présent quelle est la cause du mal physique. La bonté infinie de Dieu n’auroit-elle pas pû ramener à l’ordre ses créatures criminelles, sans