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créés la souveraine felicité des Esprits. Les premiers s’éleverent trop par vanité ; les autres s’abaisserent trop par volupté.

Alors une grande révolution arriva dans les Cieux ; la sphere des Cherubins devint un cahos ténébreux où ces Intelligences malheureuses déplorent sans consolation la felicité qu’elles ont perdue.

Les Ischims moins coupables, parcequ’ils n’avoient péché que par foiblesse, furent condamnés par le Tout-puissant à animer des corps mortels. Dieu permit qu’ils tombassent dans une espece de léthargie, pour oublier leur ancien état. La terre qu’ils habitoient, changea de forme ; elle ne fut plus