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voir s’il est sincere.[1] C’est ainsi que je blasphémois contre le Ciel. Voilà la source des malheurs qui m’accablent : Helas ! je ne les ai que trop mérités.

A peine a-t-il prononcé ces paroles, qu’il se leve, s’enfuit, & se cache dans la forêt voisine. Le discours de Nabucodonosor redoubla le respect de Cyrus pour la Divinité, & augmenta le desir qu’il avoit de s’instruire à fond de la Religion des Hebreux ; il vit souvent Eleazar, & entra peu à peu avec lui dans une liaison étroite. L’Eternel toujours attentif aux démarches de Cyrus qu’il avoit choisi pour la délivrance de son peuple, vouloit préparer ce Prince

  1. Voyez la Sagesse, ch. 2.