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régner sur des enfans libres, & non sur des esclaves.

A ces mots, l’admiration & la joye se répandirent dans toute l’assemblée. Les uns disoient : N’est-ce pas le Dieu Mythras qui est descendu lui-même de l’Empyrée, pour renouveller le Régne d’Oromaze ? Les autres fondoient en larmes, sans pouvoir parler. Les vieillards regardoient Cyrus comme leur fils, & les jeunes gens l’appelloient leur pere ; toute la Perside ne paroissoit plus qu’une même famille.

C’est ainsi que Cyrus évita tous les pieges de Sorane, qu’il triompha des complots de Cyaxare, & qu’il rendit la liberté aux Perses : Il n’eut jamais recours ni aux lâches artifices, ni à la basse dissimu-