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imiter sa conduite ; sa raison souveraine est la régle de toutes ses volontés. Quelques sages & quelques justes que soient les Princes, ils sont toujours hommes, ils ont par conséquent des préjugés, & des passions ; quand même ils en seroient exempts, ils ne peuvent pas tout voir, ni tout entendre ; ils ont besoin de Conseillers fidéles pour les éclairer & les secourir. C’est ainsi que Cambyse veut gouverner : Il ne veut d’autorité que pour faire le bien ; il veut un frein qui l’arrête, & qui l’empêche de faire le mal. Sénateurs, bannissez vos craintes ; que vos défiances cessent ; reconnoissez votre Roy ; il vous conserve tous vos droits ; aidez-le à rendre les Perses heureux ; il veut