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taires tous les Rois voisins. Si Cambyse est vaincu, vos privileges sont à jamais anéantis ; s’il est victorieux, vous devez craindre la justice d’un Prince, que vous avez irrité par vos caballes secrettes.

Par ce discours le Prince de Perse intimida les uns, confirma les autres dans leur devoir, & les réunit tous dans le même dessein de contribuer au salut de la Patrie. Sorane parut des plus zelés, & demanda avec empressement d’avoir quelque commandement dans l’armée. Comme Cyrus n’avoit point caché à Cambyse les justes défiances qu’il avoit de ce Ministre, le Roy ne se laissa point éblouir par les apparences ; sous prétexte de veiller à la sureté de la Capitale,