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ner occasion de croire que j’agis par goût & par passion dans les affaires de l’Etat.

Sorane ayant essayé en vain d’engager Cyrus dans cette fausse démarche, tenta de le surprendre par une autre voye, en tâchant de rompre l’intelligence qui régnoit entre le jeune Prince & son pere. Sorane faisoit remarquer adroitement à Cyrus les défauts du Roy, les bornes de son esprit, & la nécessité de suivre d’autres maximes que les siennes. Le gouvernement doux & paisible de Cambyse, lui disoit-il souvent, est incompatible avec les grands projets : Si vous vous contentez comme lui d’être Roy pacifique, comment deviendrez-vous Conquérant ?