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cause des anciens usages établis en Perse, qui ne permettoient point aux Etrangers d’être assis dans le Conseil suprême.

Le perfide Sorane pressoit pourtant le jeune Prince d’enfreindre cette loi : Il sçavoit que ce seroit un moyen sûr d’exciter la jalousie des Grands, & de les irriter contre Cyrus. Vous avez besoin dans les Conseils, lui dit-il un jour, d’un homme semblable à Araspe ; je sçai que la bonne politique & nos regles défendent qu’on confie en même tems aux Etrangers le commandement des armées, & le secret de l’Etat ; mais on peut se dispenser des loix, lorsqu’on sçait en remplir l’intention par des voyes plus sûres & plus faciles ; un Prince