Page:Ramsay - Les Voyages de Cyrus, éd. Quillau, 1727, tome 2.pdf/116

Cette page a été validée par deux contributeurs.

vous servir de Génies protecteurs ; nous vous accompagnerons au milieu des dangers ; nous vous amenerons les vertus ; nous écarterons d’autour de vous tous les vices & les erreurs qui corrompent le cœur des Princes. Un jour votre Empire s’étendra, les Oracles s’accompliront : O ! mon fils, mon cher fils, souvenez-vous qu’il ne faut conquerir les nations que pour les rendre dociles à la raison.

En prononçant ces paroles, elle pâlit ; une sueur froide se répand sur tous ses membres, la mort ferme ses yeux, son ame s’envole vers l’Empyrée : Elle fut pleurée long-tems par toute la Perse ; Cambyse fit élever un superbe monument à sa mémoire ; la douleur de Cyrus