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chies ; mais il y faut suivre d’autres regles que dans les petits États.

La Phenicie fait le commerce non seulement pour suppléer à ses propres besoins, mais encore pour servir à toutes les autres nations. Comme le pays est petit, la force de ses Habitans consiste à se rendre utiles, & même nécessaires à leurs voisins. Les Tyriens vont chercher jusques dans les Isles inconnues toutes les richesses de la nature, pour les répandre parmi les autres peuples. Ce n’est pas leur superflu, mais celui des autres nations, qui fait le fondement de leur commerce.

Dans une ville comme Tyr où le commerce fait l’unique soutien de l’État, tous les Citoyens sont négocians. Les Marchands sont