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avoit trop de part. Elle rougit de sa foiblesse, & résolut de la surmonter ; elle pressa le départ de Stryangée ; mais le jeune Mede ne pouvoit plus quitter Roxanace. Il oublie la gloire : Il ne se souvient plus de sa tendresse pour Rhetée : Il s’abandonne tout entier à son aveugle passion : Il soupire, il se plaint, il ne se possede plus, & découvre enfin son amour à Zarine dans les termes les plus vifs & les plus passionnés.

La Reine des Saques ne cherche point à cacher sa sensibilité : Elle répond avec une noble franchise, sans affecter ni les vains détours, ni les faux mysteres.

Je vous dois la vie & la Couronne ; ma tendresse égale ma re-