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vons vu, par le Père Potier, qui les tenait des indiens ; des concessions furent aussi faites sous l’autorité du gouvernement ainsi que l’indique la correspondance des commandants du Détroit, enfin il est probable que plusieurs acquisitions furent faites directement des indiens.

Après la conquête, ce développement continua sous la favorable influence de la fertilité du sol et d’une tranquillité, qui ne fut troublée un instant que par la guerre de Pontiac, dont les fâcheux effets furent plutôt sensibles sur le côté nord qu’ici même. Quinze ans après, lors de la révolution Américaine, la moyenne des naissances qui était parvenue à 35 par an nous indique une population d’environ 800 âmes, c’est-à-dire qu’elle s’était plus que doublée en 15 ans. Trente ans après, la moyenne annuelle des naissances était de 75 à 80, avec une population d’aumoins 1600 âmes ; je ne parle ici que de la population française. Il y avait déjà en effet un certain nombre d’habitants Anglais, la révolution de 1784 en faisant passer Détroit sous le régime Américain, avait rejeté de ce côté un certain nombre de familles loyalistes, qui ne voulurent pas accepter le nouvel état de choses ; ce fut alors aussi que l’on commença à fortifier Amherstburgh et a y placer garnison, telle a