Page:Rambosson - Histoire des Météores, 1883.djvu/92

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
chapitre v.
l’électricité.

Découverte de l’électricité. — Ambre jaune et ambre gris. — Le cheval de Sévère et l’âne de Tibère. — Hommes électriques. — Théorie de l’électricité. — Corps bons et mauvais conducteurs. — Diverses espèces d’électricités. — Électrisation par influence et par contact. — Transmission électrique. — Étincelles électriques. — État électrique de l’atmosphère et du globe terrestre.

I.

Bien que les grandes applications de l’électricité soient récentes, la découverte de cet agent date de la plus haute antiquité. Les phénomènes qu’il présente ont été observés pour la première fois dans l’ambre jaune, que les Grecs appelaient électron, d’où est venu le nom d’électricité. Le philosophe Thalès en était si surpris qu’il croyait que l’ambre était animé.

Il ne faut pas confondre l’ambre jaune avec l’ambre gris : ces deux substances sont très différentes ; elles n’ont guère de commun que la propriété d’être toutes deux aromatiques.

L’ambre gris est une substance grasse, qui présente