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tatée, n’est-il pas encore plus extraordinaire qu’on puisse les en priver ? que tel rayon la perde momentanément, et que tel autre, au contraire, en soit privé à tout jamais ? La théorie des interférences, considérée sous ce point de vue, suivant l’expression d’Arago, semble plutôt le fruit des rêveries d’un cerveau malade que la conséquence sévère, inévitable, d’expériences nombreuses et à l’abri de toute objection.

L’hypothèse des ondulations, pour l’explication des phénomènes de la lumière, et qui a Descartes pour auteur, était déjà généralement admise par les savants, et les dernières expériences faites sur les interférences ne laissent plus aucun doute sur son exactitude.

Ceux qui aiment à trouver la Bible d’accord avec les sciences modernes verront donc avec satisfaction que Moïse nous avait déjà enseigné que la lumière avait été créée avant les astres qui nous éclairent, ce qui est exact, puisque la lumière n’est qu’un mode de mouvement.

Tant de merveilles nous élèvent naturellement jusqu’à l’être des êtres, qui pour éclairer l’univers n’eut besoin que de ce mot : Que la lumière soit ! et aussitôt la lumière porta ses rayons étincelants jusqu’aux extrémités des mondes les plus reculés.

Fig. 14. — Les Saisons (tiré d’un bas-relief, à Rome).