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gie ; l’astronomie est consultée par elle à chaque instant, et plusieurs de ses phénomènes resteraient incompréhensibles sans l’intervention de la chimie ; il n’y a pas jusqu’à l’histoire naturelle qui ne fournisse des données qui rentrent nécessairement dans le domaine des météores.

Les progrès de la météorologie sont donc intimement liés aux progrès de toutes les autres sciences, c’est pour ainsi dire une science d’application universelle, la science par excellence des gens du monde.

En effet, il n’est plus permis à personne d’ignorer ce que c’est que l’atmosphère, le vent, les nuages, la pluie, la neige, la grêle, la foudre, l’arc-en-ciel, etc. Et d’ailleurs, quelle science, par son importance et ses généralités, peut contribuer plus que la météorologie au développement des facultés de l’intelligence et satisfaire à un plus haut degré les aspirations de l’âme, pour ceux qui aiment à chercher Dieu dans ses œuvres ?

Nous nous occupons spécialement depuis près de trente ans, soit comme professeur, soit comme vulgarisateur, du sujet que nous traitons dans ce volume. Par notre position, nous avons été obligé de nous tenir au courant de toutes les conquêtes de la science ; de nombreux et lointains voyages nous ont également mis à même de faire des observations personnelles, et de recueillir des faits précieux qui éclairent une partie de notre travail. Nous avions ainsi été conduit à terminer à peu près un volume de haute science météorologique ; eh bien, malgré cela, nous le disons sans peine, nous avons hésité à entreprendre l’ouvrage que nous publions aujourd’hui.

Ceux qui savent combien il est difficile de vulgariser