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quelquefois des étincelles et laissent derrière eux une traînée brillante.

Il arrive souvent qu’ils disparaissent sans qu’on remarque d’autres phénomènes ; mais ils peuvent être accompagnés de détonations aussi fortes que celle d’un coup de canon, se terminant par un sifflement et par la chute de projectiles.

Ces projectiles sont composés des mêmes principes chimiques et à peu près dans les mêmes proportions.

On y trouve du soufre, de la silice, de la magnésie, du fer, du nickel, du manganèse et du chrome. Il est important de faire remarquer que le fer et le nickel sont à l’état métallique, ce qui n’a lieu dans aucune des agrégations minérales que l’on rencontre à la surface de la terre.

Il résulte de plusieurs centaines d’analyses, dues aux chimistes les plus éminents, dit M. Daubrée, que les météorites n’ont présenté aucun corps simple étranger à notre globe. Les éléments que l’on y a reconnus avec certitude jusqu’à présent sont au nombre de vingt-deux. Les voici à peu près suivant l’ordre décroissant de leur importance : le fer, le magnésium, le silicium, l’oxygène, le nickel, le cobalt, le chrome, le manganèse, le titane, l’étain, le cuivre, l’aluminium, le potassium, le sodium, le calcium, l’arsenic, le phosphore, l’azote, le soufre, le chlore, le carbone et l’hydrogène. Il est très remarquable que les trois corps qui prédominent dans l’ensemble des météorites, le fer, le silicium et l’oxygène, sont aussi ceux qui prédominent dans notre globe[1].

  1. Étude récente sur les météorites, page 56