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trouvent le plus souvent à peu de distance les uns des autres, dans une même direction ; on en compte quelque-fois vingt, trente et peut-être un plus grand nombre.

En Europe il n’existe qu’un petit nombre de volcans brûlants, dont voici les principaux :

L’Etna, qui s’élève sur les côtes de la Sicile jusqu’à une hauteur de 4 300 mètres.

Les anciens le regardaient comme une des plus hautes montagnes de la terre ; il est cité par Pindare, qui vivait en l’an 449 avant Jésus-Christ, comme un volcan enflammé ; ses éruptions se perdent dans la nuit des temps les plus reculés ; l’une des plus importantes est celle de 1669, qui ravagea Catane, et donna naissance au Monte Rosso, dont la base a plus de quarante lieues de circonférence.

De grandes éruptions volcaniques, accompagnées de tremblements de terre, ont répandu la désolation en Islande. M. le ministre de l’instruction publique a adressé à l’Académie des sciences un important document sur ce sujet. Dans la nuit du 28 au 29 mars 1875, il était tombé au Seydisfiord de la neige en même temps qu’un peu de cendres. Vers neuf heures du matin le ciel s’obscurcit complètement au point que l’on aurait pu se croire dans une des nuits les plus obscures de l’automne ; il tomba alors une quantité considérable de neige et de cendres jusque vers midi, heure à laquelle le soleil commença à s’éclaircir ; sur plusieurs points la couche de cendres a atteint de 20 à 25 centimètres d’épaisseur. Les habitants des districts les plus éprouvés ont fait évacuer tous leurs chevaux et leurs moutons sur les contrées méridionales de l’île qui ont été épargnées par le fléau.