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M. Higton, ingénieur télégraphique, a signalé à propos d’une aurore boréale une action très vive exercée sur le télégraphe électrique.

« Un télégraphe, dit-il, passant à travers le Watford tunnel (un tunnel de 1 600 mètres de long, et dont les fils se prolongent jusqu’à 400 mètres d’un côté et jusqu’à 800 mètres de l’autre), a été mis hors de service pendant trois heures.

« L’aimant a constamment été rejeté du même côté. Une telle action de l’aurore boréale est ordinaire. Elle s’est quelquefois manifestée pendant le jour, quand l’aurore n’était pas visible, et dans un cas j’ai pu suivre son action à partir de Northampton, à travers Shepstone, Peterborough, sur la route du télégraphe de l’Est jusqu’à Londres. »

VI.

Franklin avait déjà émis l’idée, il y a environ un siècle, que les aurores boréales étaient dues à des décharges d’électricité entre la terre et l’atmosphère. De La Rive, mettant à profit toutes les observations et toutes les découvertes dont la science s’est enrichie depuis Franklin, est parvenu, par une suite de recherches nombreuses, dont les premières datent de 1849, à établir sur des fondements solides la théorie électrique de l’aurore boréale.

Il a constaté, comme fait acquis, qu’il y a presque toujours production simultanée d’une aurore australe et d’une aurore boréale ; et que l’apparition d’une aurore polaire est toujours accompagnée de perturbations dans