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grands phénomènes, qui, à plusieurs reprises avaient toutes été contrôlées par nous. Nous avons lu à l’Académie des sciences, dans la séance du 2 mai 1864, un résumé de ces lois, qui a été inséré dans les Comptes rendus ; une autre note se trouve également dans les Comptes rendus du 12 novembre 1866.

La lenteur avec laquelle se répandent les lumières intellectuelles est vraiment affligeante : ainsi, même aujourd’hui, un bon nombre de capitaines au long cours ignorent ces lois, et rendent la société victime de leur ignorance. La chose en est encore à ce point, que l’on cite comme merveilleux un navire qui échappe, quoique plus ou moins maltraité, de sa lutte avec un cyclone ; tandis que l’on pourrait faire servir ce météore redoutable à atteindre le but où l’on tend et préserver le navire de toute avarie.

Les études sur ce sujet sont assez avancées pour que tout capitaine puisse être rendu responsable des dommages arrivés au navire dont il a le commandement, par suite des prises avec un cyclone, car ces dommages pourraient le plus souvent être évités avec la plus grande facilité.

Nous consacrons dans cet ouvrage un chapitre très succinct à ces grands phénomènes, mais suffisant pour faire comprendre qu’il y en a peu de mieux connus et de mieux étudiés.

XII.

Outre cette lumière que les voyages font rejaillir sur les sciences, combien d’heureux souvenirs ne laissent-ils pas !