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XVI.

M. Faye, de l’Institut, a publié une importante notice : Défense de la loi des tempêtes, qui se termine ainsi : « Les tourbillons ont joué jadis un grand rôle dans nos conceptions générales de l’univers. Tombés dans le discrédit par une réaction bien naturelle contre une idée fausse, ils ont été trop complètement oubliés ; aussi, lorsqu’on reconnut, bien plus tard, un caractère gyratoire dans les grands mouvements de l’atmosphère, s’est-on efforcé d’un commun accord de les rattacher à des causes toutes différentes. Entre temps, les géomètres semblaient les reléguer parmi les mouvements tumultueux où il n’y a rien à chercher. On voit maintenant que les mouvements de l’ordre cyclonique constituent réellement une vaste série de phénomènes réguliers et stables, dont les perturbations elles-mêmes affectent une allure géométrique. Cette série, qui commence aux simples tourbillons de nos cours d’eau, comprend les plus curieux et les plus effrayants phénomènes de notre atmosphère, les mouvements grandioses que l’observation nous a révélés sur le soleil, et s’étend peut-être jusqu’aux nébuleuses, où le télescope gigantesque de lord Rosse a mis en évidence une structure tourbillonnaire bien accusée. Rien ne serait donc plus utile que de faire rentrer la théorie de ces mouvements dans le domaine de la mécanique rationnelle. Pour cela, le premier pas à faire était d’en chercher empiriquement