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sur les côtes, à des modifications très remarquables dans la direction des vents, surtout lorsqu’elles sont dominées par de hautes montagnes.

Il faut donc tenir grand compte de ces causes d’altération, lorsque l’on étudie les divers phénomènes que présente un cyclone auquel on est soumis, et l’on doit bien se garder de s’en rapporter exclusivement à la direction qu’affectent les rafales ; c’est surtout la chasse des nuages qu’il est nécessaire de surveiller avec soin : autrement, on pourrait attribuer à d’autres causes qu’aux véritables les accalmies qui se présentent, et les variations du vent, qui ne donnent plus alors à ceux qui sont à terre une idée exacte de la course du météore.

VIII.

Une autre question également des plus intéressantes, et que l’on a pu de même parfaitement résoudre à l’île de la Réunion, est celle de la hauteur à laquelle peuvent se faire sentir les cyclones.

Il arrive souvent que les cyclones ne dépassent pas le sommet des montagnes qui dominent la Réunion, et il se produit alors certains phénomènes très curieux pour un observateur.

Ainsi, dans l’ouragan de février 1861, les cumulus et les nimbus chassaient lentement, et faisaient déjà présumer que la hauteur du cyclone n’était pas plus considérable que celle des montagnes qui formaient écran, et qui n’ont pas permis aux rafales d’atteindre certains