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courant possède une vitesse de 1 à 2 milles à l’heure dans la direction que suit le cyclone.

Les plus grands cyclones ne sont pas toujours les plus terribles ; ici la force n’est pas proportionnelle à la grandeur.

On a pu constater, par exemple, que le cyclone de février 1860, à l’île de la Réunion, a fait sentir son action dans une étendue de plus de 800 milles, et on pourrait citer de nombreux exemples d’ouragans n’ayant pas eu une étendue aussi considérable, quoiqu’ils aient été tout aussi désastreux.

Il n’y a donc aucune règle à établir quant à l’étendue de ces météores comparée à leur violence.

Leur diamètre est très variable. Assez restreint à leur origine, c’est-à-dire par 5 ou 10 degrés de latitude, il va en augmentant à mesure que la course du phénomène le rapproche des lieux où il se termine, c’est-à-dire par 30 ou 35 degrés de latitude, variant ainsi pour le même cyclone depuis le commencement jusqu’à la fin de sa course.

Néanmoins, on peut admettre qu’assez généralement à l’origine le diamètre des cyclones n’excède guère 200 à 300 milles, au milieu de leur course 400 à 500 milles, et à la fin 500 à 600 milles ; mais ce ne sont là que des chiffres approximatifs, qui rencontrent très souvent des exceptions.

VII.

Dans un pays de montagnes élevées, comme à l’île de