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courant de ces dernières années. M. E. Nouel en a réclamé la priorité dans une lettre adressée à l’Académie des sciences et présentée par M. de Saint-Venant, de l’Institut :

« Dans une Note sur la théorie du givre et du verglas, imprimée au tome XI (1863), de l’Annuaire de la Société météorologique de France, page 26, dit-il, j’ai fait voir que les grands verglas ne sont pas dus, comme on le croyait, à une pluie au-dessus de zéro, se gelant en partie par son contact avec des objets dont la température est inférieure à zéro, mais qu’ils prennent naissance par suite d’une pluie à plusieurs degrés au-dessous de zéro, en surfusion, tombant à travers une atmosphère au-dessous de zéro et se congelant à la surface des objets, d’une manière continue, par l’effet de la température ambiante.

« Cette théorie a reçu une confirmation éclatante cet hiver, et cela à deux reprises différentes, à Vendôme[1] ».

La neige est de la vapeur d’eau congelée qui tombe sur la terre des régions élevées de l’atmosphère, sous forme de flocons légers de différentes grosseurs et présentant des figures variées et symétriques.

Le grésil présente de petites aiguilles de glace pressées et entrelacées, formant des espèces de pelotes assez dures et quelquefois enveloppées d’une couche de glace transparente. Il est très commun dans nos climats pendant les giboulées de mars et d’avril.

M. Marta-Beker a présenté à l’Académie des sciences, à l’occasion des gelées printanières, une note intéressante au point de vue agricole et météorologique. Il y

  1. Comptes rendus de l’Académie des sciences, Ier semestre 1879.