de la vapeur d’eau formant les nuages, pour que les molécules de cette vapeur se réunissent en gouttes et tombent sur la terre.
La quantité d’eau qui tombe en pluie varie selon les climats. En général, elle est beaucoup moins forte à mesure que l’on s’éloigne de l’équateur et du voisinage de la mer, quoique les jours pluvieux soient en plus grand nombre à mesure que l’on s’avance vers le nord.
À Paris, année commune, la quantité d’eau de pluie est de 53 centimètres, c’est-à-dire autant qu’il en faudrait pour couvrir la terre à 53 centimètres de hauteur, si toute celle qui tombe dans l’année était réunie. À Saint-Domingue cette quantité est de 308 centimètres, ce qui fait à peu près six fois autant.
Dans les pays tempérés les jours de pluie sont très variables ; entre les tropiques, au contraire, les pluies reviennent aux mêmes époques de l’année, et durent de trois à six mois. C’est à elles que l’on doit attribuer les débordements périodiques du Nil, du Gange, du fleuve des Amazones et de tous les fleuves, en général, de la zone torride.
Écoutons avec quelle richesse d’idées, de grâce d’expressions, Lucrèce nous décrit les pluies vivifiantes : « Ces pluies que l’air fécond verse à grands flots dans le sein de notre mère commune et paraissent perdues ; mais par elles la terre se couvre de moissons, les arbres reverdissent, leur cime s’élève, leurs rameaux se courbent sous le poids des fruits. Les pluies fournissent des aliments aux hommes et aux animaux ; de là cette jeunesse florissante qui peuple nos villes ; ce nouvel essaim d’oiseaux