rabie, dans la Syrie, dans les steppes de la Russie méridionale et même jusqu’en Italie, sont dus à la température de l’intérieur de l’Afrique.
Ces vents, accompagnés de circonstances étranges, sont connus sous les noms d’harmattan, de simoun ou samiel, de chamsin, etc.
L’harmattan souffle trois ou quatre fois par saison, de l’intérieur de l’Afrique vers l’océan Atlantique ; la durée de ce vent, qui n’a qu’une force modérée, est ordinairement d’un ou deux jours, quelquefois de cinq ou six. Lorsqu’il souffle, il s’élève toujours un brouillard d’une espèce particulière, et assez épais pour ne donner passage à midi qu’à quelques rayons du soleil.
Les particules dont ce brouillard est formé se déposent sur le gazon, sur les feuilles des arbres et sur la peau des nègres, de telle sorte que tout alors paraît blanc.
Le caractère le plus tranché de ce vent est son extrême sécheresse. Lorsqu’il a quelque durée, les branches des orangers, des citronniers, etc., se dessèchent et meurent ; les reliures des livres, même de ceux qui sont placés dans des malles bien fermées et recouverts de linge, se courbent comme si elles avaient été exposées à un grand feu ; les panneaux des portes et des fenêtres, les meubles dans les appartements, craquent et souvent se fendent.
Les yeux, les lèvres, le palais de ceux qui sont soumis à son influence deviennent secs et douloureux, et s’il dure quatre ou cinq jours, il fait peler les mains et la face. Pour prévenir ces accidents, on se frotte tout le corps avec de la graisse :