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la plupart des noms furent changés ou disposés autrement qu’ils ne l’avaient été jusqu’alors, et l’on se trouva forcé de donner à la rose des vents des divisions égales ; de sorte qu’à mesure que l’on avançait vers le midi, l’étendue des vents d’est et d’ouest se resserrait, tandis que ceux du nord et du midi embrassaient un plus grand espace ; le contraire avait lieu lorsqu’on se portait vers le septentrion. Les vents représentés sur la célèbre tour d’Andronicus Cyrrhest, à Athènes (fig. 32), laquelle subsiste encore et dont parle Vitruve, paraissent appartenir à ce système.

Fig. 32. — Temple des vents, ou horloge d’Andronicus Cyrrhest, à Athènes.

Vers le temps d’Alexandre, on ajouta quatre nouveaux vents à la rose des vents qui fut adoptée pendant plusieurs siècles par les navigateurs grecs et romains ; mais sous le règne d’Auguste, les Romains ayant étendu leurs conquêtes dans la Germanie, jusqu’à l’Elbe, au 54e degré de latitude, et, dans l’Égypte, jusqu’au tropique, reconnurent les inconvénients des roses divisées d’après les levers et les couchers solsticiaux, parce que dans l’intervalle de ces contrées, les amplitudes variant de 40°30’, les vents d’est et d’ouest finissaient par prendre beaucoup trop d’espace et se confondaient vers ceux du nord et du sud ; ils abandonnèrent cette méthode, qui n’était plus supportable, et divisèrent la rose en vingt-quatre parties de 15 degrés chacune.