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Le corps résiste à cette force par la réaction égale et opposée des fluides intérieurs qu’il contient ; il n’éprouve ainsi dans les mouvements aucune gêne sensible de la part de la pression de l’air.

Lorsque l’on plonge en nageant, il n’est pas rare que l’on ait deux ou trois mètres d’eau sur la tête ; cependant on les supporte très-bien. Les couches inférieures et latérales font équilibre aux couches supérieures et neutralisent un poids qui, de prime abord paraîtrait assez puissant pour écraser le nageur.

De même que l’eau fait surnager les corps plus légers qu’elle, l’air fait élever ceux qui sont moins pesants que lui ; c’est sur cette propriété qu’est fondée l’invention des aérostats, qui, chargés d’un gaz plus léger, montent jusqu’à ce qu’ils trouvent un air assez raréfié pour leur faire équilibre.

La légèreté de l’air chauffé produit dans le tuyau de nos cheminées ce courant ascensionnel qui nous débarrasse de la fumée incommode du foyer. La même cause produit un courant semblable dans les ventilateurs à feu et dans les fourneaux d’appel, qui nous donnent des moyens efficaces de renouveler et de purifier l’air des lieux infectés, des mines, des salles de spectacle, des fabriques insalubres, des hôpitaux, etc.

L’élasticité de l’air est utilisée dans les fusils à vent pour lancer des projectiles ; la plus fameuse machine de ce genre est le fusil à air de M. Perrot, l’ingénieux inventeur de la perrotine qui sert à colorer les indiennes.

Depuis un temps immémorial, le commerce et la navigation ont mis à contribution des courants atmosphé-