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marque certains centres d’action vers lesquels la limaille se dirige de préférence. Ces points prennent le nom de pôles. Chaque aimant en possède au moins deux, mais en manifeste souvent un plus grand nombre.

La ligne droite qui passe par les deux pôles d’un aimant s’appelle son axe ; on nomme ligne moyenne celle qui est entre les deux pôles, et sur laquelle la puissance magnétique paraît nulle. Dans un aimant régulier, la ligne moyenne partage la longueur de cet aimant en deux parties égales.

Il est facile de constater l’existence de cette ligne ; il suffit pour cela de rouler un aimant dans de la limaille de fer : on apercevra alors un espace, situé entre les deux pôles et faisant le tour de l’aimant, sur lequel la limaille n’a pu se fixer, tandis que de part et d’autre de cet espace les quantités de limaille attirées vont en augmentant jusqu’aux extrémités. On voit aussi par cette expérience que la puissance magnétique croît de la ligne moyenne aux extrémités de l’aimant.

III.

Lorsqu’on suspend horizontalement deux aiguilles aimantées dans un même lieu, à une distance suffisamment grande, elles prennent des directions sensiblement parallèles.

Mais si l’on présente les extrémités de l’une d’elles successivement aux deux extrémités de l’autre, on reconnaîtra que les extrémités des aiguilles qui se dirigent