Je conclus.
L’œuvre de Victor Hugo est la base sur laquelle
s’élève en ce moment et continuera à s’élever l’édifice de la poésie française. Cette base est large et si
elle n’est pas solide sur tous les points, elle l’est sur
plusieurs. Que faudrait-il pour assurer le travail des
ouvriers ? Du choix, rien autre, une simple épuration
graduelle et certaines lacunes comblées. Ainsi l’harmonie s’etablirait peu à peu, sans diminution de ce
qui, dès aujourd’hui, donne à cette œuvre aux proportions gigantesques sa beauté d’ensemble. Déjà tel
poëte semble l’avoir compris : Sully Prud’homme,
entre autres. Il s’applique à continuer l’œuvre du
maître dans quelques-unes de ses meilleures parties,
D’autres y font un choix contraire. Qui l’emportera ?
Ceci est le secret de l’avenir.
- 1886.