cal avait conçu ou aurait dû concevoir, il n’y a pas lieu à les accuser d’un excès de timidité.
La tentative de M. Astié ne nous a point converti. Il ne nous semble pas qu’elle ait été couronnée de succès. Il n’est guère possible de dire quel plan aurait adopté Pascal ; mais peut-être l’est-il d’indiquer quelques-uns de ceux dont il n’eût pas voulu, et nous avons quelques raisons de croire que dans ce nombre il faut ranger celui de M. Astié. Le lecteur en jugera.
L’apologie de Pascal devait avoir deux parties essentielles. Dans la première Pascal étudie l’homme ; il rentre en lui-même, il cherche à se connaître ; puis il examine, et c’est l’objet de la seconde partie, la religion chrétienne, la’seule qui, selon lui, ait connu l’homme, la seule par conséquent qui mérite l’examen. Ainsi Pascal fait reposer l’apologie sur l’étude de la nature humaine. Voilà, dans le plan de Pascal, presque le seul point essentiel sur lequel les critiques soient d’accord, et que l’on puisse regarder comme acquis.
Dès que l’on veut aller plus loin, les divergences éclatent. Par quel anneau Pascal aurait-il rattaché l’une à l’autre les deux parties de son œuvre ? Selon les uns, il aurait rapidement passé en revue les diverses religions et les diverses philosophies ; il les aurait renversées les unes par les autres, montrant