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Vent, la montagne pleura et des larmes de métaux coulèrent de ses yeux. Hanoûmat, qui possédait la force du vent, saisit à la hâte cette montagne, dont les échos répondaient aux cris des plus magnifiques animaux, ses habitants, de chaque espèce ; il s’élança lestement avec elle au milieu des airs et partit avec rapidité.

À l’aspect du singe, volant ainsi chargé dans les airs, les Pannagas, les Vidyâdharas, les Gandharvas et les Dieux s’entredirent stupéfaits : « Nous n’avons pas encore vu dans les trois mondes un grand fait aussi merveilleux ! Le héros capable d’accomplir un exploit tel : tuer dans un combat les Gandharvas et déraciner une montagne, quel autre peut-il être que Hanoûmat lui-même ? Gloire à toi, héros aux longs bras, qui possèdes une telle vigueur ! Tu as libéré Gandhakâlî de sa malédiction, tu as exterminé les gardes du Gandhamâdana, tu as déraciné la montagne et tu voles avec elle, portée dans tes bras ! Certes ! les œuvres qui ont aujourd’hui signalé ta vigueur sont égales aux œuvres mêmes des Immortels. »

Hanoûmat, tenant son agréable cime de montagne, arriva en peu de temps à Lankâ. Troublés à la vue du singe, une montagne dans ses mains, aussitôt les Rakshasas, qui habitaient cette ville, de courir, agités par la crainte. Alors ce valeureux fils du Vent, chargé de sa grande alpe, descendit près de Lankâ. Il rendit compte de sa mission à Sougrîva, Râma et Vibhîshana : « Je n’ai pas trouvé sur le Gandhamâdana cette plante salutaire. J’ai donc apporté ici la cime entière de cette montagne.

Le noble Raghouide s’empresse alors de louer Hanoûmat à la grande force : « L’œuvre que tu as faite, héros des singes, est égale aux actions des Dieux mêmes. Mais