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eut un heureux souvenir et me tint ce langage : « Matanga jadis a maudit Bâli au sujet de Mahisha : « Singe, a-t-il dit, garde-toi bien d’entrer jamais ici dans les bois du Rishyamoûka ! Ta tête, si tu enfreignais ma défense, se briserait en cent morceaux ! » Cette haute montagne du Rishyamoûka se présente à mon souvenir en ce moment. Allons-y tous, sire ; ton frère n’y viendra pas. »

« À ces mots d’Hanoûmat, moi, qui avais déjà fait cent fois le tour de la terre, chassé par la crainte de Bâli, je me rendis à ce grand ermitage, où je fus à l’abri de mon ennemi. Telles sont, en vérité, les circonstances auxquelles je dus alors de voir par mes yeux mêmes ce monde entier et le Djamboudwîpa dans sa vaste étendue. »


Cherchant la noble Vidéhaine, explorant la terre avec les montagnes, les eaux et les forêts, tous les chefs des troupes simiennes avaient déjà fouillé, pour y trouver l’épouse de Râma, toutes les plages du monde, suivant la parole du maître et comme le roi des singes leur avait commandé. Scrutant çà et là toutes les montagnes, les étangs, les défilés, les forêts, les cavernes, les fourrés, les cataractes, les collines et tous les rochers, les chefs des quadrumanes s’étaient rendus en tous les pays que Sougrîva leur avait indiqués.

Tous, ils avaient mainte fois visité, inébranlables dans la recherche de Sîtâ, les plateaux des montagnes avec leurs sommets plantés d’arbres nombreux, et parcouru toutes les habitations.

Les recherches finies et le premier mois écoulé, les chefs des armées simiennes retournèrent sans espérance vers le monarque des singes au mont Prasravana.