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Maharshis, les Gouhyakas, les Dieux et les Asouras, les Bhoûtas, les Pannagas et Garouda même, les Yakshas, les Gandharvas, les Daîtyas, les Dânavas et les Dieux-rishis, tous de célébrer dans la joie cette valeur insigne du noble Râma.


À la nouvelle que le rejeton magnanime de Raghou avait tué Koumbhakarna, les Yâtavas se hâtent d’en porter la connaissance aux oreilles du monarque des Rakshasas. Apprenant que ce géant à la grande force avait perdu la vie dans la bataille, Râvana, consumé de chagrin, s’évanouit et tomba.

Voyant le souverain plongé dans ses pénibles soucis, personne n’osait parler, et tous ils étaient absorbés dans leurs tristes pensées. Enfin le fils du monarque des Rakshasas, Indradjit, le plus grand des héros, voyant son père consterné et comme submergé par les flots de cet océan de chagrins, lui adressa la parole en ces termes : « Mon père, il n’est pas temps de s’abandonner au découragement, puisque Indradjit vit encore : oui ! puissant roi des Naîrritas, qui que ce soit dans un combat, s’il est touché d’une flèche lancée par mon bras ennemi d’Indra, n’est capable de remporter sa vie sauve ! Vois bientôt Râma couché sans vie avec Lakshmana sur le sol de la terre, le corps fendu, tout hérissé de mes flèches et les membres couverts de mes dards aigus. » À ces mots, l’ennemi du roi des Tridaças salua son père et, d’une âme intrépide, il monta dans son char, bien admirable, attelé des plus excellents coursiers et dont la vitesse égalait celle du vent. Quand ce guerrier à la vive splendeur, habitué à dompter les ennemis, fut monté dans ce char, pareil au char de Vishnou, il hâta sa marche vers le