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s’avança d’abord, environné par dix mille kotis de guerriers.

Ensuite, pareil à une montagne d’or, entouré par des armées au nombre de cinq et cinq fois mille kotis, parut le vaillant père de Târâ, le roi ou plutôt l’Indra même des singes, l’héroïque Souséna, honoré des plus grands ministres et semblable au Dieu Mahéndra.

Après lui, voici venir Gandhamâdana, sur les pas duquel marchent mille kotis et cent milliers de singes.

Derrière eux arrive l’héritier présomptif, d’une valeur égale à celle de Bâli, son père : Angada conduit mille padmas de singes avec une centaine de çankhas[1].

Il est suivi par Rambha, splendide comme le soleil au matin : celui-ci commande une myriade avec onze centaines de guerriers.

Eux passés, apparaît un chef au grand corps, à la grande vigueur, telle qu’une montagne de noir collyre : c’est Gavaya. Dix mille héros exécutent ses commandements.

Après celui-ci, on voit arriver Hanoûmat, autour duquel se pressent mille kotis de singes à la vigueur épouvantable, tous pareils aux cimes du Kêlâsa.

Maintenant, voici le tour d’un chef effrayant à voir, Dourmoukha, comme on l’appelle, avec cent mille braves, auxquels s’ajoute encore une neuvaine de milliers. Intelligent, le plus vaillant des singes, estimé de tous les quadrumanes, son visage resplendit comme le soleil adolescent, et sa couleur imite celle des fibres du lotus.

Ensuite paraît le fils du père universel des créatures,

  1. Le padma est un nombre égal à dix billions ; le çankha équivaut à cent milliards.