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de grains frits, tomba du ciel à verse sur la tête de tous ceux qui célébraient la cérémonie sainte. Les tymbales célestes frémirent avec un son doux au sein des nues, où l’on entendit un grand, un délicieux concert de flûtes et de lyres. Durant cet hyménée des princes issus de Raghou, les divins Gandharvas chantèrent, les chœurs des Apsarâs dansèrent ; et ce fut une chose vraiment admirable !


Quand cette nuit fut écoulée, Viçvâmitra, le grand anachorète, prit congé de ces deux puissants monarques et s’en alla vers la haute montagne du nord. Après le départ de Viçvâmitra, le roi Daçaratha fit ses adieux au souverain de Mithilâ et reprit aussi le chemin de sa ville.

Dans ce moment, le roi des Vidéhains donna pour dot aux jeunes princesses des tapis de laine, des pelleteries, des joyaux, de moelleuses robes de soie, des vêtements variés dans leurs teintes, des parures étincelantes, des pierreries de haut prix et toutes sortes de chars. Le monarque donna même à chacune des jeunes mariées quatre cent mille vaches superbes : dot bien désirée ! En outre, Djanaka leur fit présent d’une armée complète en ses quatre corps avec un train considérable, auquel fut ajouté un millier de servantes, qui portaient chacune à leur cou un pesant collier d’or. Enfin, pour mettre le comble à cette dot si riche et si variée, le monarque de Mithilâ, d’une âme toute ravie de joie, leur donna dix mille livres complètes d’or grège ou travaillé ; et, quand il eut ainsi distribué ses largesses aux quatre jeunes fem-