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vant Çatànanda, ensuite devant Djananka, il s’assit, avec la permission du prêtre et du monarque, sur un siège très distingué et digne d’un roi.

Alors ces deux frères, étant assis là ensemble et n’omettant rien dans leur attention, appelèrent Soudâmâna, le premier des ministres, et l’envoyèrent avec ces paroles : « Va, ô le plus éminent des ministres ; hâte-toi d’aller vers le roi Daçaratha, et amène-le ici avec son conseil, avec ses fils, avec son prêtre domestique. »

L’envoyé se rendit au palais, il vit ce prince, délices de la famille d’Ikshwûkou, inclina sa tête devant lui et dit : « O roi, souverain d’Ayodhyâ, le monarque Vidébain de Mithilà désire te voir au plus tôt avec le prêtre de ta maison, avec ta belle famille. » À peine eut-il entendu ces paroles, que le roi Daçaratha, accompagné de sa parenté, se rendit avec la foule de ses rishis au lieu où le roi de Mithilà attendait son royal hôte.

« Roi puissant, dit celui-ci, je te donne pour brus mes deux filles : Sitâ à Râma, Ourmilà à Laskhmana. Ma fille Sitâ, noble prix de la force, n’a point reçu la vie dans le sein d’une femme : cette vierge à la taille charmante, elle, qu’on dirait la fille des Immortels, est née d’un sillon ouvert pour le sacrifice. Je la donne comme épouse à Râma : il se l’est héroïquement acquise par sa force et sa vigueur.

« Aujourd’hui la lune parcourt les étoiles dites Maghàs ; mais, dans le jour qui doit suivre celui-ci, les deux nous ramènent les Phàlgounîs : profitons de cette constellation bienfaisante pour inaugurer ce mariage. »

Quand Djanaka eut cessé de parler, le sage Viçvâmitra, ce grand anachorète, lui tint ce langage, conjointement avec le pieux Vaçishtha : « Vos familles à tous les deux