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lés, arrivèrent ces rois si nombreux, à qui Daçaratha avait envoyé des pierreries en royal cadeau. Alors Vaçishtha, l’âme très satisfaite, tint ce langage au monarque : « Tous les rois sont venus, ô le plus illustre des souverains, comme tu l’avais commandé. Je les ai tous bien traités, et tous honorés dignement. Tes serviteurs ont disposé convenablement toutes les choses avec un esprit attentif. »

Charmé à ces paroles de Vaçishtha, le roi dit : « Que le sacrifice, doué en toutes ses parties de choses offertes à tous les désirs, soit célébré aujourd’hui même. »

Ensuite les prêtres, consommés dans la science de la Sainte Écriture, commencent la première des cérémonies, l’accension du feu, suivant les rites enseignés par le soûtra du Kalpa. Les règles des expiations furent aussi observées entièrement par eux, et ils firent toutes ces libations que la circonstance demandait.

Alors Kâauçalyâ décrivit un pradakshina autour du cheval consacré, le vénéra avec la piété due, et lui prodigua les ornements, les parfums, les guirlandes de fleurs. Puis, accompagnée de l’adhwaryou, la chaste épouse toucha la victime et passa toute une nuit avec elle pour obtenir ce fils, objet de ses désirs.

Ensuite, le ritouidje, ayant égorgé la victime et tiré la moelle des os, suivant les règles saintes, la répandit sur le feu, invitant chacun des Immortels au sacrifice avec la formule accoutumée des prières. Alors, engagé par son désir immense d’obtenir une lignée, Daçaratha, uni dans cet acte à sa fidèle épouse, le roi Daçaratha vint avec elle respirer la fumée de cette moelle, que le brasier consumait sur l’autel. Enfin, les sacrificateurs de couper les membres du cheval en morceaux, et d’offrir sur le feu à