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pas ! » À ces mots, respectant cette majesté, qui est dans la parole d’une mère, Indra sortit, et, debout, hors du sein, les mains jointes, devant elle : « Déesse, tu es devenue impure, lui répondit le Dieu, parce que tu es couchée dans une posture indécente. Moi, saisissant l’occasion, j’ai tué l’enfant déposé en ton sein pour ma ruine ; daigne me pardonner cette action, Déesse auguste ! »

« Voyant son fruit divisé en quarante-neuf portions. Ditî pleine de tristesse dit à l’invincible Déité aux mille yeux : « C’est ma faute si mon fruit, mis en pièces, n’est plus qu’un tas de morceaux : la faute, roi des Dieux, n’en peut retomber sur toi, car naturellement tu devais souhaiter ici et chercher ton avantage personnel. Puisqu’il en est arrivé ainsi, veuille bien, Dieu puissant, veuille faire une chose agréable pour moi. Que les sept fragments septuples de mon fruit, célèbres sous le nom de Maroutes et devenus tes serviteurs, parcourent le monde, portés sur les sept épaules des sept Vents. Terrasse, avec le secours de ces Maroutes, mes fils, terrasse, immole les ennemis.

« Qu’ils aillent, ceux-ci dans le monde de Brahma, ceux-là dans le monde d’Indra : et qu’ils voyagent à tes ordres dans toutes ces plages du ciel ! Que les Maroutes, tes légers serviteurs, Indra, soient revêtus de corps célestes et qu’ils savourent l’ambroisie pour aliment ! Daigne accomplir cette parole de moi ! »

« À ces mots de la sainte anachorète, fils de Raghou, Çakra, le plus fort des êtres forts, creusant la paume de ses mains jointes, lui répondit en ces termes : « Qu’il en soit ainsi ! Tes fils seront appelés Maroutes de ce nom même que tu as inventé pour eux : je ferai, sans qu’il y manque rien, toutes ces choses suivant ton désir ; ils se-