sage, dont l’éclat sans tache ressemble à l’astre des nuits ?
« À qui appartient, mon ami, ce grand arc, avec des ornements d’or et pareil à l’arc même d’Indra, que je vois tombé là et rompu sur la terre ! À qui était cette armure, qui gît non loin brisée, cuirasse d’or aux ornements de pierreries et de lapis-lazuli, brillante comme le soleil dans sa jeunesse du matin ? À qui fut ce parasol zébré de cent raies, mon ami, et rehaussé d’une céleste guirlande de fleurs, que tu vois là jeté sur la terre, avec un sceptre cassé ? Héros, à quel maître furent tués dans le combat ces ânes aux grands corps, aux formes épouvantables, aux plastrons d’or, aux visages de vampires ?
« Où est allée cette femme aux beaux yeux, aux belles dents, aux paroles toujours pleines de convenance ? Où est allée ma souveraine, Lakshmana, après qu’elle m’eut abandonné sous le poids de mon accablante douleur, comme la splendeur abandonne l’astre du jour sur le front du couchant ? »
Quand il eut fouillé ainsi de ses regards le Djanasthâna de tous les côtés, le fils de Raghou, bien tourmenté par le chagrin, n’y rencontra pas la fille du roi Djanaka.
Voyant que ses recherches ne lui avaient pas rendu son épouse, le fils du roi Daçaratha, cet homme supérieur, que l’absence de Sîtâ avait plongé dans une immense et terrible douleur, ne pouvait revenir à la quiétude, comme un grand éléphant qui ne peut sortir du vaste bourbier où il est entré, mais qui s’y enfonce de plus en plus.
Animés par le désir de voir Sîtâ, les deux héros visitèrent, et les forêts, et les montagnes, et les fleuves, et les étangs. Râma, secondé par Lakshmana, de fouiller